Sophie Momège – « Le consensus n’est pas toujours possible »

Avr 6, 2016 | Nos inspirations | 0 commentaires

IMG_1329Aujourd’hui, nous rencontrons Sophie MOMEGE, pharmacien responsable et directeur délégué du laboratoire Théa (en charge des affaires réglementaires, de la qualité, de la pharmacovigilance et des affaires économiques)

Définition d’un pharmacien responsable : il contrôle toutes les activités pharmaceutiques et les personnes concernées. Il est personnellement responsable de la conformité au code de la santé publique. Il assure toute la responsabilité déontologique et pénale des activités pharmaceutiques.

Dans votre parcours professionnel votre« statut » de femme a-t-il été un atout pour vous ?
Oui, du fait de mes responsabilités. J’ai l’impression qu’en tant que femme, j’ai une manière plus pédagogique d’expliquer mes décisions. Surtout dans mon métier de pharmacien responsable, il y a une meilleure acceptation de mes décisions, ce qui permet quelque part de légitimer ma fonction.

Dans un autre contexte, être une femme m’a semblé être un atout : mon patron m’a vu d’une autre manière. En tant que femme, je ne suis pas habitée par la conquête du pouvoir mais davantage par le labeur. En interne, on ne m’a pas considérée comme une concurrente mais plutôt comme une alliée. Par conséquent, j’ai eu ces responsabilités et l’entière confiance de mon patron grâce au mérite !

Quelles sont les trois principales qualités ou traits de caractères qu’une femme doit réunir pour mener à bien sa vie professionnelle ?
Je ne pense pas qu’il y ait un trait spécifique…

En tant que recruteur ce que je recherche pour mes collaborateurs, hommes ou femmes d’ailleurs, c’est le professionnalisme et la compétence. Je note néanmoins qu’on en demande un peu plus aux femmes qu’aux hommes, pour qu’il n’y ait aucune discussion quant à l’accession à un poste à responsabilités…
Une qualité qui pourrait être intrinsèque aux femmes, et qui a été un atout me concernant : mon attention vis-à-vis des autres. Le fait de beaucoup partager avec mes équipes m’a toujours réservé de belles surprises, comme, par exemple, avoir reçu le Prix de la femme dirigeante 2015 par « les Femmes de l’économie » (http://www.femmes-economie.com/portraits/sophie-momege).

Quels conseils aimeriez-vous partager avec les « Elles du groupe BPCE » ?
Je donnerais bien un conseil appris, il y a peu, sur la posture…

Récemment, j’ai véritablement accepté qu’on ne peut pas changer l’autre. C’est à soi de s’adapter… ou pas ! Le consensus n’est pas toujours possible et il n’est pas toujours nécessaire.